Un concert de printemps plein de poésie.
Ce samedi 20 mai, la Cantarelle donnait son traditionnel concert de printemps en l’église de Sâles. Pour mesurer la réussite de cette manifestation, il fallait entendre l’effervescence joyeuse de tous ceux qui venaient d’y assister. Il fallait voir le visage réjoui de ceux qui bavardaient sur le seuil de l’église. Ils venaient de vivre ensemble de merveilleux instants de chant choral, mais aussi de poésie. Poésie de la goutte de pluie qui précède l’ondée rafraîchissante ; poésie du Condor qui survole la cordillère des Andes dans le silence des courants aériens ; poésie des mois de novembre qui ressuscitent le souvenir des bonheurs perdus. Mais poésie aussi de M’Boa, une berceuse africaine lente et calme comme le cours d’un fleuve africain large comme la mer ; de Savanna Kumba, une belle chanson de Philippe Lavil, pleine d’images colorées et nostalgiques ; ou de Fernando, dédié à la solidarité des vaincus. Pour ne pas parler de beaucoup d’autres chants. Tout ce plaisir de jouir ensemble dans la convivialité de beaux moments passés, on les devait, une fois de plus, à la quarantaine de choristes de la Cantarelle, et d’abord à son président, Bernard Colin, à son chef, Gabriel Juge, à la violoniste Brigitte Frécaut, au pianiste Michel Denche. Le début de la soirée avait été confié au chœur de femmes des Carrés d’Annecy le Vieux, dirigé par Emmanuelle Boitard. Celui-ci avait réalisé un programme plein d’allant, comprenant un endiablé « qu’est-ce qu’on attend pour être heureux » et finissant par la cavalcade sonore du « tourbillon de la vie » cher aux amoureux de Jules et Jim. C’est tout naturellement que les deux chorales mêlèrent leur voix en fin de concert. Une très belle soirée.